Une deuxième grossesse ? Oui, mais quand ?

Pour ma première grossesse, nous avons eu tellement de chance, et étant entourée d’amies qui ont des difficultés ou ont eu des difficultés à avoir des petits, je vous assure que je reconnais vraiment mon bonheur. Pour résumer, arrêt pilule, et je crois que dans les 2 semaines qui suivirent, je suis tombée enceinte.

Ma première grossesse, je n’en ai pas un bon souvenir. Je sais, c’est terrible de dire ça, mais nous avons vécu beaucoup d’instants compliqués.

Au départ, un pur bonheur, bébé désiré, bébé créé, le top ! Le premier mois passe, sur un petit nuage. Au bout d’un mois, première douleur. Mon dieu quelle était atroce cette douleur. Nous sommes donc partis en urgence, de nuit, à l’hôpital mère enfant de notre ville. La douleur s’était envolée, mais l’inquiétude était bel et bien présente. Que voulez vous, même quand ils font encore la taille d’un tout petit grain de riz, nous les aimons déjà tellement. Première écho, malheureusement sans mon amoureux qui devait rester en salle d’attente (ça restait un examen gynécologique, et puis on n’a pas osé demander comme 2 idiots que nous sommes). Et je l’ai enfin vu, ce petit bout de nous, tout petit bout, qui était bien en place où il devait être. Retour à la maison, soulagés…

Nous continuons la grossesse à peu près tranquilles, même si nous sommes stressés comme jamais. Nous nous écrivions à longueur de journée, chacun à nos boulots respectifs, pour se rassurer, se parler des petits choses que je ressentais (douleur, gaz (lol), stress…). Puis, nous avons perdu une personne qui nous était chère. Un enterrement, de plus enceinte, est quelque chose que je ne souhaite à personne, même à mon pire ennemi. C’était vraiment dur. Accompagné de ce décès, il y eut l’hospitalisation d’une autre personne qui comptait aussi énormément pour nous. Enfin bref, à partir de mes environs 4 mois, j’essayais de m’axer un peu sur ma grossesse, mais personne n’avait vraiment la tête à cela. Je regrette vraiment de ne pas t’avoir parlé dans mon ventre mon chéri, mais j’en étais incapable, que voulais tu que je te raconte, rien n’était rose autour de nous.

Puis, vers le cinquième moi, ça faisait tout de même pas mal de temps que je sentais mon ventre durcir, mais je m’étais mis en tête que le bébé devait bouger et que je ne lui laissais pas assez de place, pauvre chou. J’ai d’ailleurs passé une soirée épouvantable chez des amis où je suis restée, toute la soirée, debout courbée sur le dossier de ma chaise afin que mon ventre « pende », lol. Le lendemain, par chance, premier rdv sage femme. Un rdv qui apprend beaucoup de choses, surtout ce que sont des contractions. Et oui, quand la sage femme m’a demandé pourquoi je me mettais sur le côté et accrochais ma chaise de toutes mes forces, elle m’a expliqué ce que c’était réellement. MAIS JE VOULAIS MANGER MON CHINOIS !! je désirais un restaurant chinois de toutes mes forces depuis presque 3 mois, et à chaque fois que nous devions y aller, quelque chose de grave arrivait. Étrangement, ce soir là il était prévu de se faire un bon chinois après le rdv. Et bien vous savez quoi ? nous y sommes tout de même allés. Certainement car j’avais une petite idée de ce qu’on allait me dire aux urgences, où la sage femme m’a envoyée. GAGNÉ : cloîtrée dès à présent à domicile !

Quelle déception, mais à ce moment là, je pensais qu’en restant un peu au calme pendant quelques temps, j’allais pouvoir resortir. Mais vous rêvez ma pauvre dame !!! Non, je n’ai pas eu droit à ce traitement de faveur de madame nature, les contractions se sont amplifiées, et je me suis donc retrouvée alitée 1 semaine plus tard, sage femme à domicile, et jusqu’à 3 semaine d’accoucher. Tout le monde me dit « whoua, ça devait être dur de rester allongée comme ça tant de temps« . Pour être honnête, sur le coup je le prenais mal, mais en y repensant, il y a bien plus grave dans la vie, je devais juste rester là, allongée, à protéger l’amour de ma vie. Non ce qui m’a vraiment fait du mal, c’est de ne rien pouvoir faire et donc aucune course d’arrivée de bébé : ni vêtements, ni valise, ni peluches…rien de rien. Internet c’est bien, mais je vous assure que ça ne fait pas tout.

Alors voilà, j’ai pris mes Adalates, mes Spasfons, et je suis restée sage. En revanche, mon amoureux a vraiment vécu l’enfer (rentrer les midis me faire à manger alors qu’on habite à 25 min de son travail, peindre et « papierpeintiser » la chambre de babychou, faire la valise maternité, et aller au travail…). Heureusement que ses amygdales se sont envolées à mes 4 mois de grossesse afin qu’il arrête d’être malade tout le temps (oui je sais c’est contradictoire mais il est comme ça, lol).

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Nous voilà enfin à 8 mois de grossesse. C’est à cet instant que le « calendrier de l’avent de date de sortie » me parut le plus long. Tous les 2 jours je bassinais ma sage femme pour savoir quand j’arrêterai les médocs, et quand je sortirai !!! Alleluia, le 12 juin, j’ai mis le nez dehors après avoir fortement diminué les doses d’Adalate. Et vous savez quoi ? et bien les contractions n’ont jamais été aussi petites et espacées. Finalement, babyzou ne voulait plus sortir. Quel coquin ! C’est alors que j’ai décidé de tout faire, pour que lui sorte en revanche, car moi, j’avais pris 17 kg, j’avais perdu tout muscle ou du moins ce qui y ressemblait de loin, et j’étais crevée.

Direction Leroy merlin. Quoi de mieux que du shopping pour faire venir the baby ?? Oui, c’est bien c’est une bonne idée, mais la voiture en panne sur le parking l’était beaucoup moins en revanche… Merci à un de nos amis d’être venu à notre secours, autant moi ça me faisait beaucoup rire, autant mon compagnons était méconnaissable d’angoisse d’accouchement sur le parking. Il ne faut pas oublier que je contractais toujours un peu tout de même.

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Puis, le 22 juin 2014, nous mangions tranquillement le soir, il était 20h30, j’avais quelques coups de jus dans le col, alors on s’est dit que ça pourrait être sympa d’aller voir les nanas à la maternité 🙂 :

  • Arrivée 21h
  • contractions toutes les 10-15 min mais pas du tout d’ouverture
  • morphine à 1h du matin
  • vomir tripes et boyaux au réveil vers 8h (je ne supporte pas la morphine !)
  • le vomis magique qui m’a enfin envoyé balader cette p****n de poche des eaux
  • hurlement contre l’anesthésiste jusqu’à environ 12h
  • mauvaise idée de m’avoir laissé la pompe à péridurale (trop pompé, jambes paralysées jusqu’à bien après l’accouchement, mais au moins j’ai rien senti 🙂 )
  • j’ai tourné sur les côtés gauches, droits, jambes en l’air et j’en passe… tout l’après midi
  • petite injection pour aide d’ouverture de col en fin d’après midi
  • et enfin, à 22h30, on enclenche le travail
  • 23h02, tu es né mon bébé (et rappelez vous que la dernière fois que j’ai mangé était le 22 à 20h30)
  • 23h15, le col ne se referme pas, je me vide légèrement de mon sang
  • mise en place d’un petit ballonnet de 50 cl d’eau dans mon utérus (détruit par les bras des sages femmes alors que je n’avais plus de péridurale)
  • évidemment, allaiter donne des contractions après un accouchement, en tant normal on ne ressent à peu près rien, mais sur un ballonnet d’eau, on les ressent !!!!!
  • je n’ai toujours pas mangé alors qu’un crunch et un oasis m’attendent !!!

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Les sage femmes ont vraiment été des amours. Celle qui restera à jamais gravée dans ma mémoire est celle qui, le lendemain, après avoir reçu l’autorisation d’aller en chambre, m’a lavée. Oui, ça parait simple comme bonheur, mais elle a été vraiment douce, m’a rafraîchit, et a senti que j’en avais vraiment besoin… Merci.

La chambre. Le plus gros fou rire de ma grossesse. Comment ne voulez vous pas mourir de rire quand votre compagnon, stressé comme jamais, s’endort à côté de vous en attendant son lit, et se ramasse lamentablement sur la table de chevet en arrachant la porte sur son passage, juste parce que l’infirmière entrait dans la chambre… J’en rigole encore !!! Le revoir à genou par terre à dire « tout va bien, tout va bien » en ne comprenant pas ce qui venait de se passer…. looooool. Que je l’aime. Il a dormi la semaine entière avec nous, a couru entre les achats de body supplémentaires car je suis restée 7j (gros manque de fer), les lessives, les séchages (le sèche linge est arrivé par la suite), manger, faire les papiers mairie.. à toi aussi mon amour, Merci.

Pendant 1 an, ce n’était même pas possible de me parler de ma grossesse sans que je perde le sourire. Maintenant, on se demande quand viendra le 2e. Elles ont raisons les autres mamans de dire « tu verras, on oublie ». C’est vrai que l’on oublie, car il faudrait être vraiment folles ou avoir été lobotomisées pour vouloir revivre tout cela non ?

En tout cas, à toutes les voir enceintes autour de nous en ce moment, elles me donneraient bien envie. Maintenant, en 2e, il nous faut une fille, il y a des régimes pour ça non ?

++A+ tous. Bisous++

Charlie

6 commentaires

  1. Nous on a réussi à faire la fille !!
    Les contractions pendant l’allaitement je te rassure on les sent ++++

    1. Alors ça c’est moche, je pensais que sans le ballonnet on était un peu plus épargnée… et c’est quoi ta recette fille ? 🙂

      1. j’avoue je sais pas trop on a eu du bol je crois

        1. Bravo papa, Bravo maman ! 🙂

  2. […] Une deuxième grossesse ? Oui, mais quand ? […]

  3. […] et certains accouchements traumatisants (et j’en parle en connaissance de cause, à voir dans mon ancien article vous racontant mon accouchement) il ma paraît tout de même normal et logique de faire tout ce qui […]

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