En lisant mon article concernant ma première (et pour l’instant seule) grossesse, je suis certaine que vous vous êtes dit : whoua, quand elle a accouché celle-là, elle a dû grave en profiter pour prendre l’air et faire tout ce qu’elle avait à faire depuis des mois… Et bien vous vous trompez sur toute la ligne. Non j’ai préféré faire un bon baby blues qui va bien, un baby blues tout nul qui vous fait sentir comme une m***e ! Je vous raconte.
Quand petitchou a pointé le bout de son nez, nous sommes restés à 3 (papa compris) à l’hôpital pendant 7 jours. Sur le coup, je disais haut et fort que je voulais rentrer chez moi… Intérieurement, c’était tout autre chose qui se passait. JE NE VOULAIS PAS RENTRER ! J’étais bien, je voyais du monde, même si j’étais crevée, lessivée, « carpettisée » de toutes ses visites, j’appréciais vraiment que les gens viennent me voir. J’appréciais aussi l’aide, même contradictoire, des sages femmes.
Mais nous sommes finalement rentrés… Et il s’est passé ce que je craignais. Le baby blues et venu me rendre visite. Foutu Baby blues ! Mais qui a inventé ce truc ! On a déjà les hormones en compote depuis 9 mois, on chiale devant des pubs d’appareils photos et de bébés qui rigolent, mais non, ce n’est pas assez, il faut aussi qu’on nous envoie au fond du trou après l’accouchement. Comme si mettre au monde un petit être était chose facile…
Tout d’abord, j’allaitais. Sur le coup, je le dis, je n’ai pas aimé. Honnêtement, c’est mon compagnon qui a fait ce choix pour nous 2. N’ayant pas été allaité petit, et ayant été de nombreuses fois malade (contrairement à sa sœur), il ne désirait pas cela pour notre enfant. Choix que j’ai compris et que j’ai voulu assumer… Ma première pensée, quand je me revois donner le sein tout en pleurant sur mon enfant (grande classe, devant la nana de la PMI en plus), est : « étais-je vraiment prête à avoir un enfant » ? Quand je vois mon fils, bien sûr que j’étais prête, je l’aime plus que tout au monde et je ferai tout pour lui, mais à sa naissance, après une bonne grossesse toute pourrie, je voulais partir, loin loin loin loin loiiiiiiiinnnnnn !
Il faut dire que, même si je l’aime fort fort fort, son papa ne m’a pas faciliter les choses. Il faut préciser que lui et les microbes ça fait 2, qu’il est très à cheval sur la propreté (moins maintenant quand notre fils se roule par terre et mange tout ce qu’il voit), et qu’il aime savoir son petit monde en sécurité bien au chaud à la maison. Tout ce que je voulais, c’était SORTIR ! Même avec mon bébé, mais je voulais prendre l’air. Mais papa ne voyait pas les choses de cet œil. Il n’avait pas tort, aller dans les magasins avec le chaton alors qu’il était si petit, ce n’était pas l’idée du siècle, mais quand on allaite, qu’on a pas assez de lait pour pouvoir le tirer (d’ailleurs plus jamais le tire lait manuel !!!!), et que papa ne veut pas rester seul avec lui de peur de… et bien on n’a plus vraiment le choix : il faut rester cloîtrée à domicile !
Je suis donc restée « coincée » à la maison de mars, jusqu’à fin août. Jusqu’à ce fameux jour où j’ai enfin pu sortir. Alors pas toute seule non vous vous doutez bien, papa et petit chou étaient dans la voiture dans un parking souterrain pour ne pas avoir trop chaud, le temps que j’aille au COIFFEUR ! Il fallait bien garder le garde mangé (mes seins) à portée de main au cas où… Donc oui, ma première sortie fut le coiffeur. C’est normalement censé être un moment de détente et de joie, qui s’est transformé en moment de stress intense avec mon téléphone greffé à la main droite en attendant l’appel de papa me disant de revenir de toute urgence. Par chance, j’ai pu aller jusqu’au bout de ma coupe sans un seul coup de fil. J’ai finalement retrouvé mes 2 amours, toute contente de mon rafraichissement capillaire, mais mon fils a pleuré pendant 1h30… Autant vous dire que je n’étais pas prête de ressortir.
C’est à partir de cet instant précis que j’ai su que je voulais retourner au travail, et le plus rapidement possible ! J’adorais être avec mon fils, je sais que c’est triste de dire ça, mais je voulais retrouver un peu de ma liberté. Il me font rire les papas quand ils nous disent à ce moment là « oui je ne te comprends pas, moi je donnerais tout pour pouvoir rester avec lui« …mouai… Certes, maintenant effectivement je donnerais tout pour être avec mon fils. Mais il faut travailler, c’est la vie.
Par conséquent, j’ai dressé une liste des choses à faire et ne pas faire si 2e grossesse il y a :
- Allaiter ok. Il ne faut pas oublier que j’avais 17 kg à perdre et que grasse à l’allaitement j’en ai perdu 13. Et puis c’est tout de même mignon de voir ce petit monstre bouche ouverte à chercher le sein en vous tétant tout le corps, lol ;
- Acheter une écharpe d’allaitement. Oui, c’est gentil de nous regarder avec vos yeux compatissants et nous dire que c’est beau, mais en attendant messieurs dames, j’ai tout de même le nibard en pleine vue et j’aimerai qu’on me foute la paix pendant que je nourris mon fils, merci ;
- Sortir. Rien à foutre. De toute façon, si nous faisons un 2e enfant, le 1er sera à l’école, et il faudra aller le chercher et l’emmener à ses activités le mercredi, donc bébé 2 devra suivre, quoi qu’il arrive ;
- Acheter un transat, mais sur pied (une collègue a ça et je trouve vraiment ce truc top génial), car ras le bol de trouver un bout de table pour poser le transat hyper imposant de bébé ;
- Bébé viendra avec moi chez le coiffeur, chez l’esthéticienne (bébé 1 est bien venu avec moi aux séances de rééducation périnéale, bébé 2 pourra bien venir à d’autres RDV) ;
- Louer un tire-lait électrique : PLUS JAMAIS le papa qui tire mon lait à un sein, en pleine nuit, pendant que je nourris bébé à l’autre sein, juste parce que mes nichons vont exploser !!!
- Allez au restaurant avec bébé 1 et 2, et surtout aller chez des amis et ARRÊTER de parler en chuchotant à côté de lui. Bébé 1 ne chuchotera pas lui, alors on ne va pas se leurrer, ça sert à rien qu’on le fasse. Mais que nous devions avoir l’air bête à parler tout bas aux gens qui venaient nous voir, tu m’étonnes que personne ne venait d’ailleurs, lol ;
- Laisser bébé 1 aller chez papi et mamie plus qu’en ce moment… eeeuuhhh, et bien étrangement, rien que d’y penser j’ai une grosse boule au ventre qui se réveille. Il va falloir que les grands-parents apprennent à être patients encore un peu, désolée ;
- Parler plus à bébé 2. On apprend de ses erreurs, et je regrette énormément de ne pas avoir parlé et fait écouter un peu de musique à mon ventre durant ma première grossesse. Mon petit zou ne m’aime pas moins pour autant, mais tout de même.
- Investir dans un autre sac à langer. Très déçus du premier sac où l’attache s’est fait la malle au bout d’un an, j’ai donc échangé le sac pour un sac à dos décathlon. Finalement, avec un 2e et 3 milliards de choses à déplacer, j’envisage un plus gros sac à dos à langer, voir un sac à dos pour appareil photo transformé pour changer les petites fesses des loulous.
- Ajouter dans le sac maternité des trucs en chocolat et à boire, rien à foutre qu’on m’interdise de bouffer après avoir accouché pendant plus de 26 heures ! (je sais c’est pour des questions médicales, mais moi c’est pour des questions d’humeur générale).
Et vous, baby blues or not baby blues ?
A bientôt les mamans (et bien oui ce sont principalement les mamans qui font un baby blues donc bon…).
**Charlie**
C’est clair pour un deuxième tu te prends moins la tête. La petite a 4 mois je la trimballe partout depuis qu’elle a 3 semaines, école, courses, shopping. Pour le moment, elle n’a jamais été malade.
Pour mon grand, je l’ai trimballé pas mal aussi. On allait dans les bars avec lui lol.
Finalement tu ralentis quand il commence à marcher.
J’ai pas eu de baby blues pour la dernière, une bonne fatigue surtout. Pour le premier, il a eu un RGO sévère du coup j’étais épuisée moralement et physiquement. Je me suis posée les mêmes questions que toi. J’ai même un temps regretté notre vie peinards tous les deux.
Mon dieu comme on a honte quand on devient nostalgique de la vie à 2…c’est humain non ? On n’est pas une mauvaise mère pour autant ? Êtes même temps, si je retournais dans le passé, Je donnerais tout pour voir ce petit bonhomme qui se balade cul nu dans la maison parce-que l’air sur les fesses c’est rigolo 😉