Journal intime

Depuis quelques temps, j’ai un besoin fou d’écrire tout ce que je pense et ressens. Je me suis donc d’abord plongée dans la création de mon bullet journal, mais ce n’était pas assez. J’ai donc commencer à songer au retour du journal intime.

maman

–INTRODUCTION–

Alors non, les adolescentes en manque d’amour n’ont plus le monopole du journal intime ! Les mamans ont aussi le droit de se défouler sur des pages quadrillées. Il faut bien admettre qu’il y a une chose que je ne ferai pas, c’est de mettre un petit cadenas en forme de cœur sur mon journal.

Avant de le commencer, je me suis posée 1000 questions. Vais-je vraiment être à l’aise d’écrire ce que je ressens ? Et si quelqu’un tombe dessus ? Comment le cacher ? Et si je meurs, que va devenir ce journal ? Suis-je quelqu’un d’étrange d’écrire tout ce qui me passe par la tête dans ce journal ? Je le fais sous quel format ?… Bref, mon cerveau compliqué s’est comme d’habitude fait des tas de noeuds.

–THÈSE–

J’ai donc interrogé un groupe facebook afin de connaître le ressenti de personnes qui tiennent un journal intime. Pourquoi un groupe facebook où je ne connais pas les personnes qui me répondent ? La réponse est dans la question, nous ne nous connaissons pas ! Donc aucun préjugé, juste parler de son expérience et son ressenti. Et là, oh miracle, j’ai ouvert les yeux. Trois personnes ont utilisé les paroles qu’il fallait pour me convaincre de le commencer. Une première m’a expliqué qu’elle tient un journal depuis une dizaine d’années, qu’elle en a brûlé certains, déchiqueté d’autres… La deuxième m’a fait comprendre que oui, on ne dit pas que des jolies choses dans un journal intime, que quand on se relit, plus tard, on a souvent l’impression d’être stupide, voir méchante. Mais c’est justement ce qui nous permet d’avancer et nous rendre compte que nous avons changé (en bien espérons le). Puis, la troisième a eu la phrase qui tombe à pique. Elle m’a dit que quand elle a commencé son journal, elle en a parlé à son mari et lui a fait comprendre que si un jour il désire fouiner et lire ses mots, il peut, mais il faudra qu’il vive avec après.

–ANTITHÈSE–

Nous avons tous nos jardins secrets, plus ou moins fleuris, mais si nous pénétrons dans le jardin de quelqu’un d’autre, il y a souvent de fortes chances pour que nous soyons déçues. Certaines personnes sont toujours honnête, gentille, et généreuse… et je les envie. Ce n’est pas mon cas. Je suis une personne qui pense beaucoup trop au passé, et qui a des difficultés à avancer. Je traine mes lourdes valises remplies de colère, de jalousie, de frustration depuis très longtemps… J’ai réussi grâce à mon compagnon à me délester de certains défauts, mais malheureusement pour lui et pour moi, il y en a d’autres qui sont bien accrochés et que j’ai du mal à laisser sur le bord de la route. Un caractère, ce n’est pas un bout de papier sur lequel nous notons ce que nous désirons être, ce n’est pas aussi simple. Non le caractère est quelque chose que nous nous forgeons sur toute une vie via nos expériences, et qui se durci quand certains épisodes de votre vie vous ont donné l’impression d’être une merde !

–SYNTHÈSE–

Hier soir, j’ai donc échangé avec mon compagnon à ce sujet. Au début, dès ses premières paroles, je me suis dit que c’était peut-être une mauvaise idée de lui en avoir parlé. Et oui, les hommes ne tiennent que très rarement des journaux intimes. On appellera même cela un recueil, lol. Puis il a dit une chose qui m’a touchée profondément « si tu sens que ça peut te faire du bien, vaz-y, écris ! ». C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça dire beaucoup (non il ne jouait pas du piano debout) ! Ça veut juste dire qu’il me soutient, qu’il sent que je ne vais pas forcément bien et qu’il m’aide à me sentir mieux. Nous nous sommes mis d’accord sur un point très important : si je meurs, il le brûle. Je ne lui ai pas menti, je lui ai dit que de temps en temps j’écrirai que c’est un petit con, mais j’expliquerai pourquoi. On se fâche, comme tout le monde, mais de l’écrire me permettra de passer (je l’espère) plus vite sur ces engueulades et d’arrêter de ruminer pendant 3 jours. Nous avons finalement conclu que ce journal ne sera pas un défouloir, mais un cahier journalier où je raconte nos vies, avec les hauts, mais aussi les bas…

–CONCLUSION–

Avancer. Effacer cette colère de ma tête et qui me ronge intérieurement. Être heureuse. Nous 3, rien que nous 3… notre petite famille. 2017 promet d’être une grande année. Et puis un cahier à 2 euros, c’est toujours moins cher qu’un psy à 50 balles et ça prend moins de place dans un sac de fille déjà très lourdement chargé.

Et vous, avez vous un journal intime ?

À très vite

**Charlie**

PS : je n’ai jamais été douée pour les rédactions…

4 commentaires

  1. J’ai toujours mon journal intime d’ado quelque part chez moi. Quand je tombe dessus je pisse de rire et de honte. C’est hyper superficiel. J’écris rarement dedans mais ca m’arrive de le faire pour dire « tiens à cette date la j’habite ici avec machin ect ». Forcément plus j’avance moins il y a de péripéties dans ma vie sentimentale et heureusement lol.

    1. Les journaux intimes d’enfance…J’ai dû en commencer 5, 1 page sur chaque, Ils avaient tous un cadenas, que des fois j’ai perdu…bon au final je les ai balancé lol. Oui heureusement que ça devient plus soft, lol 🙂

  2. Je n’en ai pas, je n’en ressens pas le besoin à vrai dire. Mais si tu en as besoin, il faut le faire! En revanche, en parler à ton compagnon, quelle drôle d’idée? C’est que finalement tu aurais besoin que l’on te lise, et en particulier lui? Si je devais écrire dans un journal, pour ma part, ce ne serait que pour moi. J’espère en tout cas que ça te fera le bien que tu attends!

    1. Il s’en moque tellement, lol. Je ne suis même pas sûre qu’il s’en souvienne…je lui ai juste dit pour qu’il le brûle, au cas où, un jour…

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