Mon petit bonheur, tu vas sur tes 3 ans dans quelques mois. 3 ans déjà, le temps passe trop vite. 3 ans à avoir tout le temps peur pour toi. 3 ans de sourires. 3 ans de chagrins. Et depuis quelques temps, le bon âge ! Les 2 ans ont marqué une étape dans notre vie, celle où tu es devenu un petit garçon, notre petit garçon.
Chut, il ne faut pas le dire, mais pour moi tu es toujours mon bébé. D’un côté, j’aime te voir grandir, « t’indépendantiser » un peu plus tous les jours, je suis ravie de pouvoir cuisiner sans avoir un enfant allongé face au sol hurlant parce que je ne le prends pas dans les bras. Mais tu me manques, tes « maman » bras tendus dans la cuisine, finalement me manquent. Suis-je maso ? Peut-être. Pouvoir te porter comme un bébé comme quand je te donnais le sein me manque. Te revoir allongé dans ta toute petite gigoteuse jaune dans ta nacelle me manque. Tes « nagnées » et autre « nânes » me manquent. Je suis fière de toi, tu deviens un grand garçon intelligent et curieux, mais tu n’es plus dépendant de moi.
C’est donc cela que sous-entendent nos parents quand ils disent « tu verras, le temps passe trop vite, profites-en« , ou les « tu oublieras les souffrances de ta grossesse et de ton accouchement« . Maintenant nous avons droit à « mais bien sûr que oui, on donne autant d’amour au 2e qu’au 1er, tu verras« . Honnêtement, tu nous épates tellement tous les jours que même si le désir d’un 2e est bien présent, il fait de plus en plus peur.
On ne nait pas maman, on le devient.
Nous te donnons tellement de notre temps et de notre amour mon chéri. Avant de t’avoir, j’aimais ton papa plus que tout au monde (je l’aime toujours d’ailleurs 🙂 ). Je n’avais que lui à protéger (et je peux te dire qu’il faut lui aussi l’emballer dans du papier bulle), à câliner, à bercer, à nourrir, à rassurer… Je lui disais que jamais je ne pourrais aimer notre enfant autant que je l’aime lui. Ta venue m’a même effrayée car j’avais peur de perdre ton père. Il m’avait prévenue qu’il t’aimerait plus que moi, et ça me rendait dingue ! Alors il a tourné les choses autrement en disant qu’il nous aimerait autant l’un que l’autre, mais pas de la même façon, pour me rassurer. Je me suis faite à cette idée, de toute manière, tu étais déjà gros dans mon bidou mon petit cœur. On ne nait pas maman, on le devient.
Puis, un 23 juin 2014, tu as pointé le bout de ton nez. Ton si joli nez qui était exactement comme sur les dernières échographies. Mon nez (ouf tu as échappé au nez de ton père, tu peux me dire merci) ! Sur le moment, je n’ai pas réalisé ce qu’il venait de se passer. Il faut dire que je n’ai pas eu un accouchement des plus calmes. Pendant que les médecins m’achevaient (..) tu es parti avec ton papa pour t’habiller. Si tu avais vu son regard ! Jamais je n’ai vu ton papa avec ces yeux là. Certes je l’ai déjà vu pleurer de joie, mais rien avoir avec ton arrivé dans notre petite famille. Il t’attendait depuis tellement longtemps. Je le revois, dans l’encadrement de la porte, un peu paniquer à l’idée de me laisser seule avec la « compagnie médicale » (bien moins sympa que la compagnie créole) et la folle envie de te serrer dans ses bras.
Un peu plus tard, j’ai enfin fait ta rencontre. Tu étais tout petit dans ta grosse gigoteuse bien chaude. Tu sais que j’ai gardé tous tes petits vêtements, ainsi que ton bonnet de ce fameux jour où tu as décidé de venir nous dire bonjour ? Malheureusement pour moi, nos premières tétées ont été éprouvantes. Tu étais si drôle à chercher à manger sur toutes les parties de mon corps (épaules, joues, bras…), même le matelas y est passé. Rien que pour ça, l’allaitement est magique. Je comprends parfaitement celles qui ne veulent pas allaiter. Pour ma part, je ne voulais pas pour le 2e non plus… Puis, après mure réflexion, on ne s’en est pas si mal sortis que ça non ?
2 ans et demi ont passé. Tu marches, tu coures mêmes ! Tu es à 80% propre (on va bientôt tester le slip pendant les siestes…). Qu’est ce que tu parles !!! Nous sommes en plein dans la période où tu fais des phrases. Des fois tu conjugues aussi. Et surtout, tu balances ! Je préviens d’ailleurs tous ceux qui connaissent mon petit amour, n’essayez pas de nous cacher quoi que ce soit, il nous le dira ! Je n’ai même pas besoin de lui demander, il le fait de lui même. J’adore cet âge !!! Tu imposes légèrement tes choix aussi : « maman viens ici », « maman reste », « papa tu joues ! »… Tu amadoues tout le monde avec ta petite bouille et tes « 1 bonbon te plait, 1 ». La honte ! Tu nous confrontes aussi papa et moi. Si maman dit que la bouteille d’eau est bleu, ce n’est pas la peine de demander à papa, de toute façon il te dira le contraire 🙂
On dit stop, l’image se fixe sur toi et moi, cachés sous la table en attendant papa, le regard plein d’amour.
En septembre, tu vas entrer à l’école. Tu es inscrit. C’est loin et tellement proche en même temps. Tu as hâte d’y aller (ça te passera, profitons-en pour l’instant). Et tu vas avoir des chéries. Je t’en supplie, ne m’abandonne pas mon amour. Si toi tu as sû t’indépendantiser, moi je me suis accrochée à toi et je ne peux vivre sans toi. Quand nous te laissons 1 soir chez tes grands-parents, j’ai le sentiment de t’abandonner. Tu vois, quand ton papa me disait « mais bien sûr que si tu verras tu l’aimeras plus que moi », il avait tort. Je ne t’aime pas plus, je t’aime infiniment plus. Je t’aime gros comme le monde mon ange. Vivement ce soir et ton câlin de joie de me retrouver. La semaine dernière, tu es venu sans raison me faire un « béco » sur le bec. Puis tu m’en as refait un petit sur la joue. J’aurais tout fait pour que le temps s’arrête à ce moment précis ! On dit stop, l’image se fixe sur toi et moi, cachés sous la table en attendant papa, le regard plein d’amour.
Je t’aime plus que tout au monde mon fils. Je me battrai toujours pour toi. Tu es ma vie, mon sang, ma moitié. Tu ressens quand je suis triste, tu rigoles quand on est « contents », et ce matin tu as arrêté la chanson « French kiss » de Black M car les paroles « je ne t’aime pas du tout » t’ont rendu triste (bon choix ! Nous te ferons écouter du Muse mon fils). Tu as plutôt intérêt de vivre juste à côté de chez nous quand tu seras grand, sinon tu vas voir ! (je crois que je m’étais jurée de ne jamais dire ça à mes enfants, encore un moment où j’aurais mieux fait de me taire). Comme on ne sait jamais ce qu’il peut arriver dans la vie, je te laisse ce petit long message pour que tu saches ce que je ressentais à tes 2 ans et demi mon chéri, et tout l’amour qui t’entourait et t’entourera encore pour toujours. Amuse toi bien chez ta tati et avec tes copines. Ce soir, ce sera moi ton amoureuse…
**très émue, Charlie**
PS : attention les papas et les mamans ne regardez pas « Vice versa » si vous êtes déprimés de voir vos enfants grandir… J’ai chialé pendant tout le film. Je vous aurais prévenu(s)
Jolie déclaration ! Et nous aussi on leur fait écouter muse
Hhhaaa tu me fais plaisir…muse, IAM et… la reine des neiges. Je sais c’est moche mais quand il est allongé au sol à taper des pieds en hurlant, tu craques, lol !
Moi j’ai même mis du NTM pour provoquer une sidération lol
Ha j’adore !!!! J’aurais aimé voir les tronches lol